Quand je suis arrivé, beaucoup de choses de mon pays m’ont manqué, comme la nourriture, les odeurs, la langue et la façon de se parler. Heureusement, j’ai trouvé une association de personnes de mon pays dont je suis devenu membre. Je m’y suis fait de nouveaux amis, en gardant toujours en tête que toutes les relations ne sont pas bonnes. Nous essayions de nous voir régulièrement pour parler et manger ensemble, ce qui était un bon moyen de rester connecté à mes origines.

Au début, je me sentais un peu perdu car j’avais très peu de connaissances sur la culture qui m’entourait, puisque je sortais très rarement de mon foyer. Petit à petit, j’ai commencé à discuter avec différentes personnes dans différents lieux, ce qui m’a aidé à mieux comprendre différentes facettes de mon nouvel environnement. Cela m’a permis de comprendre comment fonctionnent les choses dans ce nouveau pays et je me suis familiarisé avec cette nouvelle culture, ses coutumes et ses règles. C’était particulièrement important pour moi de pouvoir créer ces nouveaux liens avec de nouvelles personnes dans ce moment riche en découvertes ; c’est pourquoi j’ai fait attention à bien choisir mes relations.

A mon arrivée, j’ai tout de suite eu besoin d’argent et j’ai donc cherché du travail. Je me suis rendu compte que ce n’était pas facile de trouver des offres d’emploi. J’ai rapidement rencontré des personnes qui m’ont offert des petits boulots sans me donner tous les détails et sans m’expliquer les conditions de travail. Même si parfois cela semblait être de bons moyens de gagner de l’argent, je n’étais pas sûr de pouvoir leur faire confiance. J’ai plusieurs fois demandé son avis et ses conseils à mon éducateur, ce qui m’a aidé à faire la différence entre des propositions sérieuses et d’autres qui ne l’étaient pas. J’ai des amis qui ont accepté des propositions qui les ont menés dans des situations de danger. Ils ont été exploités par d’autres personnes, qui ont profité de leur situation.

Je suis arrivé dans ce nouveau pays tout seul, sans mes parents et ma famille. Dans le foyer où je vivais, on m’a parlé d’un « tuteur », une personne qui aide les enfants qui arrivent seuls jusqu’à ce qu’ils aient 18 ans. Au début, je ne comprenais pas bien qui était cette personne et, bien que cela ait pris du temps, j’en ai finalement eu un. J’ai compris qu’il m’aiderait à défendre mes droits et intérêts. En fait, cette personne est devenue mon premier référent. Nous sommes devenus amis, parfois nous mangions ensemble et visitions la ville. Par contre, j’ai des amis qui ont beaucoup attendu avant d’avoir un tuteur et d’autres n’en ont jamais entendu parler. Cette absence de soutien leur a créé des problèmes.